- Dates de représentation 03/02/2015 (Le Générateur), 04/02/2015 (Le Générateur), 05/02/2015 (Le Générateur), 06/02/2015 (Le Générateur), 07/02/2015 (Le Générateur)
- Source Le Générateur
- Artistes David Noir
- Artistes invité·e·s Christophe Imbs
- Collaboration artistique Any Tingay
“Demandez le programme :
Déportation des prétentions humaines
Éradication des sentiments idéalisés que nous sommes incapables de rendre effectifs.
Extermination des idoles de l’Amour
Solution finaude : sachons nous contenter de l’Estime, ça sera déjà un bel exploit.
Jusqu’où la tyrannie des divinités romantiques, fantasmes de celluloïd et de papier, va-t-elle faire semblant de guider notre époque loin des réalités que démontre chaque instant qui s’écoule ?
Belles paroles - Faux paraître, selon les lois d’une vertu trop grande pour nous, notre Amour de l’Autre, des peuples, de la nature n’est encore qu’une relation chimérique et politique dont les tiraillements nous tuent d’angoisses hystériques, de justifications fallacieuses, d’arrangements avec nos petites hontes odieuses. Combien en es-tu complice à travers ton mensonge quotidien ?
Inutile de pleurnicher sur la planète. Ce que la civilité souhaite, l’animalité l’encule. So Sade !”
- David Noir
Dans cette performance, deuxième volet du cycle SCRAP, David Noir traite du totalitarisme du sentiment amoureux.
Les spectateur·rices découvrent la salle du Générateur divisée en plusieurs espaces par la présence de deux immenses rideaux d’aluminium gonflés grâce à dix grands ventilateurs placés le long des murs. Ces rideaux forment ainsi un couloir mouvant et bruissant que les spectateurs sont invité à emprunter. À l’entrée de ce couloir, se trouve une maquette intitulée « les camps de l’amor » avec au-dessus une banderole indiquant « zone de déshabillage ». Juste derrière de nombreuses poupées gonflables alignées et entassées semblent former un charnier. Au bout, David Noir, installé sur un échafaudage, accueille le public dans une tenue à mi-chemin entre Moïse et Gandalf. À cour, l’espace est agencé en salle de projection avec des gradins dos-à-dos et deux écrans sur lesquels sont projetées des vidéos mettant en scène l’artiste dans la peau de multiples personnages. À jardin, se trouvent d’autres assises et le musicien Christophe Imbs qui accompagne la performance à la guitare et au piano.
Le public, acteur à part entière de cette performance, peut suivre David Noir ou décider de s’installer à l’endroit qu’il·elle souhaite. L’artiste, va-et-vient entre les différents lieux, se métamorphose à répétition et commente, chante ou lit des textes.
À la fin de la performance, David Noir invite le public à dégonfler les poupées gonflables.
- Nombre d’œuvres dans le fonds 31