- Dates de représentation 10/10/2015 (Le Générateur)
- Source Le Générateur
- Artistes David Noir
- Évènement(s) cadre(s) Festival [ frasq ], rencontre de la performance
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Contexte
Œuvre présentée dans le cadre du festival [ frasq ], rencontre de la performance, organisé par Le Générateur chaque mois d’octobre depuis 2009.
Iconicum signifie en latin « fait d’après nature ». Il s’agit de s’immerger dans une improvisation de longue durée nourrie par des compositions façonnées en direct et organisées d’après des tableaux de maîtres ou des photographies de groupes humains prises à travers l’Histoire et projetées. Exprimer la puissance baroque qui nous habite comme elle inspire ces grandes œuvres du passé est un des enjeux.
Après des années de réalisation d’ateliers d’improvisation guidée, David Noir est invité à transposer cette pratique en présence d’un public. De vastes murs-écrans accueillent, d’un côté les reproductions de toiles ou images dans lesquelles les participants s’inscrivent. De l’autre, la superposition des images, grandeur nature, filmées et projetées, sert de miroir au groupe qui ainsi, devient lui-même son propre public. Iels laissent évoluer leurs actes et leurs postures en fonction de ce que leur insufflent celles adoptées par les personnages des représentations.
L’artiste guide les participants par des indications et la création en direct d’une composition faite d’images et d’actualité projetées sur les murs ainsi que de musiques grandioses. Progressivement, sans même que l’on s’en aperçoive, le jeu offre une succession de situations immédiates, concrètes et stimulantes pour l’imaginaire qui prennent place en un tableau dans lequel il sera aisé au spectateur de se promener simplement, à distance de regard ou physiquement, en se laissant à son tour happer par l’attraction du processus en cours.
Iconicum peuple les murs du Générateur d’images projetées monumentales et d’ombres. D’une part, des toiles de maîtres (Géricault, Gauguin, La Caravage et bien d’autres) appartenant à l’iconographie historique et mondiale et, d’autre part, ces images sont contrebalancées par des photographies du XXème siècle à nos jours illustrant des moments clés de l’histoire contemporaine. Cette iconographie est portée le lyrisme d’oeuvres musicales classiques et romantiques durant l’intégralité de la performance (Rossini, Wagner, Schubert, Verdi, entre autres).
Au début de la performance, le groupe s’insère dans ces images en s’inspirant des silhouettes représentées, jusqu’à développer des improvisations collectives.
Au milieu de la performance, le groupe s’empare d’accessoires mis à disposition (masques, armes, casques).
Par un biais mimétique, la traversée de la performance propose ainsi de ressentir la théâtralité du sentiment du tragique tel qu’il nous a été transmis à travers les représentations de l’Histoire.
- Nombre d’œuvres dans le fonds 31