Cette œuvre plastique monumentale est plus qu’un espace et un lieu, elle est la matrice d’un monde à part, porteuse de mille possibles. Faire jeux ensemble, fédérer des artistes qui n’hésitent pas à utiliser l’art pour bousculer les lignes, Abri-Trou est un manifeste, une performance fleuve, qui ne cesse de se redéfinir et de se vivre avec son potentiel infini de dialogues joyeux et sensibles.
Élizabeth Saint-Jalmes convoque dans son œuvre plastique gigantesque des espaces numériques inattendus, décomplexés, organiques. Une invitation à venir en temps réel sculpter avec elle notre écoute et notre capacité à rencontrer l’autre.

Pendant cinq jours Élizabeth Saint-Jalmes propose au public l’activation de son installation performative et poétique : Abri-Trou. Au cours de cette exposition, Élizabeth Saint-Jalmes invite ainsi plusieurs artistes musiciennes et performeuses à intervenir à l’intérieur du ventre de l’Abri-Trou.

Sigolène Valax (Projections numériques), ONIROCHROMES- ARBORICHROMES :
Les onirochromes sont nourris d’une recherche sur la représentation de la nature. A l’aide d’un logiciel dédié, l’artiste crée des reliefs numériques et compile dans chaque tableau plusieurs strates d’interprétation, donnant à voir un espace-temps fugace, fragile et méditatif. Dans ces paysages en suspens se reflètent des fragments du réel, géométries, couleurs et vibrations, autant d’indices pour apprécier les décalages avec le réel et percevoir les multiples signes du vivant. Le public est invité à les admirer dans l’une des alcôves de l’Abri-Trou.

Sigolène Valax & Elizabeth Saint-Jalmes (performance, concert, texte), Dendroscopies :
Sigolène Valax et Elizabeth proposent au public d’assister à une de leur leçon de conversation dispensée par les arbres. Les sujets de la conversation : initiation au psychisme collectif, les différentes instrumentalisations des relations et les attributions tactiques de la violence sont annoncées à l’avance, et, comme personne n’a encore jamais traduit en humain la pensée des arbres, leur grille d’évaluation se base sur des critères sensibles.

Meryll Ampe (concert musique électronique), Interno :
“Pour cette intervention sonore je proposerai un concert spécialement composé in-situ. M’intéressant aux questions propres de la plasticité, et de la physicalité du son, à ces différents états, rythmiques et dynamiques sonores, ces matières analogiques et concrètes véhiculent des images mentales. À partir d’instruments analogiques, ces sources sonores seront traitées et déployées dans l’espace. Un dispositif de diffusion multicanal permettra de jouer avec le lieu tout en créant des trajectoire en temps réel et proposer une écoute immersive.”

Myako (concert, musique électronique), COSMIC CREATURE :
Ce récit sonore est une ellipse astrale et ésotérique portée par des jeux rythmiques proches des bruitages industrielles et des univers stellaires. Une immersion dans une constellation de sons doux, cristallins et métalliques.

Marie Lisel et Elizabeth Saint-Jalmes (musique, méditation), Le rêve éveillé de l’Abri Trou - L’ONIRITROU :
Guidé.e.s par la voix de l’hypnotiste, enveloppé.e.s par les sons, blotti.e s dans le blob accueillant, les visiteur.euse.s projettent leurs mondes intérieurs sur les parois-écrans, nourrissent les alcoves de leurs reves, empruntent les méandres de leurs questionnements. Dans ces voyages, l’accompagnement des mots de Marie Lisel et des sons de trompe de chasse d’Elizabeth Saint-James securisent, tout en ouvrant une aire de liberté onirique, dans laquelle des animaux délivrent des ressources, des réponses et des directions à suivre. Au réveil, ces animaux guident leurs humain.e.s vers la Zooperforapie, où iels poursuivront leurs soins magiques.

Elizabeth Saint-Jalmes (performance, soin), Zooperforapie:
La Zooperforapie est un jeu de cartes qui prescrit des comportements animaux à performer pour résoudre des problèmes dus à une manière trop anthropocentrée d’être au monde. La pratique a pour vocation de soigner en ré-encodant les narrations faites par les hommes et les femmes avec des narrations faites par les animaux, de proposer un déplacement de son point de regard pour évoluer dans sa relation à soi, à l’autre et au monde.

À noter, que cette oeuvre gonflable monumentale a occupé l’espace du Générateur à plusieurs reprises et occasions. Une première étape avait été présentée en 2019 (Abri-Trou #1), puis en juin 2021 (Abri-Trou #2) et pour l’exposition de céramique “Se planter-là” en novembre 2022.