- Dates de représentation 21/05/2015 (Le Générateur)
- Source Le Générateur
- Artistes Anne Dreyfus, Jean-François Pauvros, Charles Pennequin
Le Grand Écart proclame à quel point nous sommes «extrêmes, extrêmement vivants». La pensée danse aussi. Elle veut également le grand écart. Le chant et le son. La musique et la vie…
« Nous tombons dans la danse. Nous nous laissons penser par elle. Nous nous écartons de nous-mêmes. Nous sommes un corps qui change et qui va danser. La pensée danse aussi. Elle veut également le grand écart. Le chant et le son. La musique et la vie. Tous ces écartements dans l’exister d’hier et celui de maintenant pour malgré tout danser dans le grand cirque du vivant. Nous ne sommes pas morts. Nous sommes extrêmes. Extrêmement vivants, jusqu’au prochain numéro. Le numéro suivant est le grand écart qui nous rassemble, le grand écart qui entre en nous-mêmes, par la parole et le geste. »
Charles Pennequin
Dans une ambiance en clair-obscur, la longue silhouette du musicien Jean-François Pauvros apparaît au milieu d’une installation composée de plusieurs guitares électriques suspendues. Charles Pennequin lit quelques poèmes et textes. Il sort de la salle et revient en tirant un chariot sur lequel se tient Anne Dreyfus, entourée d’une quinzaine de danseur·ses. Elle porte un casque de moto et est drapée d’un large tissu bleu vif telle la Victoire de Samothrace : Les danseur·ses se meuvent lentement au sol en suivant le déplacement du chariot.
Un dialogue se construit alors entre la voix, les textes du poète, les gestes de la chorégraphe et les sons de guitare de Jean-François Pauvros.
Les trois protagonistes s’emparent, abandonnent ou jouent avec les objets présents dans l’espace scénique : un casque de moto, une bite d’amarrage en fer posée au centre de l’espace (la chorégraphe tourne dessus en position couchée et à l’horizontale), une grande bassine en fer blanc, un jambon suspendu., un mégaphone. Vers la fin de la performance, les danseur·ses du début reviennent dans l’espace de jeu. Ils s’approchent de Charles Pennequin, puis du musicien. Avec la chorégraphe, Ils jouent et dansent au milieu des guitares suspendues et font vibrer les cordes des instruments. L’installation musicale de Jean-François Pauvros plonge le public dans une atmosphère méditative et aérienne. Avec son archet, il explore les sons et les harmonies au gré des intonations de la voix du poète et des mouvements de la chorégraphe. Anne Dreyfus rejoint le groupe de danseurs et réalise une improvisation collective autour de la position et du mouvement du grand écart. La performance se termine avec cette forme chorégraphique qui se décline et se multiplie à l’infini dans l’espace.
Les textes lus par Charles Pennequin sont issus notamment des oeuvres suivantes : La Ville est un trou © P.O.L. Editeur, 2007 - Comprendre la vie © P.O.L. Editeur, 2010 - Pamphlet contre la mort © P.O.L. Editeur, 2012 - Les Exozomes © P.O.L. Editeur, 2016.
- Crédits réalisateur·rice Le Générateur
- Crédits monteur·euse Thibault Paris
- Date de captation 21/05/2015
- Nombre d’œuvres dans le fonds 12
- Nombre d’œuvres dans le fonds 16
- Nombre d’œuvres dans le fonds 11