- Dates de représentation 30/06/2018 (Le Générateur)
- Source Le Générateur
- Artistes Sarah Cassenti
- Artistes invité·e·s Maya Arbel
- Musique Jeffrey Louis Reed
- Participants Hells Angels
- Évènement(s) cadre(s) Reliefs Cassenti
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Contexte
Oeuvre présentée dans le cadre de l’exposition “Reliefs Cassenti” par l’artiste Sarah Cassenti.
Cinq scènes en simultanées remontent le temps.
“Je représente ici une trajectoire que j’entretiens avec mon enfance, de mon enfance à la femme sexuée que je suis devenue aujourd’hui, je pars à la recherche de mon regard lumineux sur la vie avant que le drame ne se soit déroulé et ait entamé ma fierté originelle. La horde de Bikers autour de moi, conviée à me rejoindre au Générateur de Gentilly, de 1 à 3 ans, j’ai grandi à Gentilly. Et, j’ai gardé cette photographie de moi, seule, sur la moto de mon père, les yeux clairs. Grand écart réparateur entre la femme que je suis devenue et la petite fille que j’étais, je les invite à se retrouver.”
Sarah Cassenti
L’action se passe simultanément avec l’action d’Olivier Chebab intitulée “Les Bottes de Péteux”.
Une dizaine de motards sont invités à pénétrer dans la salle du Générateur avec leur motos. Une fois à l’intérieur, ils leur font faire quelques tours, puis les alignent à l’entrée.
Sarah Cassenti et Maya Arbel, en sous-vêtements, esquissent sur les motos des mouvements de gymnastique : la chandelle, la planche… L’équilibre étant précaire, elles sont parfois aidées par le public.
“Où comment, une action qui a commencé dès l’ouverture des portes et se terminera à la fermeture, une action qui va être de l’énergie que je fais circuler, de la joie qui en jaillit. Les personnes présentes font chacune partie du déroulement de la scène, j’ai l’air de ne rien faire en déplaçant tout ce que je souhaite voir se mettre en mouvement autour de moi, j’attends les motards, je les dispose, les positionnent dans le lieu, je fais la régie pour Olivier, j’indique à Céline de se placer là avec les cailloux et de les distribuer aux enfants, les enfants se mettent à tourner et chacun se met à participer, à en être, à vivre l’action à laquelle ils prennent part naturellement, joyeusement. Et s’ouvre mes scènes avec Maya, que je pilote juste avant avec quelques mots, elle arrive tout juste de Tel Aviv, elle s’élance et laisse venir ses propres gestes, j’appelle Céline ou Céline vient d’elle-même me soulever en riant, ensuite Olivier qui à peur pour moi et qui me regarde scotché, le Biker va aider Maya, je lui ai expliqué avant. Pas de retour, tout va vers l’avant ! Ensuite les enfants montent derrière l’un des motard qui démarre, ils font le tour dans l’espace du lieu, à l’intérieur. De même ensemble Aulne (mon fils), moi et le motard, Maya ensuite, Garance, Virgilia dont c’était le rêve et qui quitte le navire du Générateur ce soir-là, elle fait le tour sans casque du quartier à l’extérieur. Tout ça avec les moteurs chauds des bécanes en acier et le cœur qui vrombit. Et puis le départ, les motards qui nous quittent, en prenant volontairement en sens inverse le boulevard de la ville de Gentilly pour remonter vers Paris.”
Sarah Cassenti
- Crédits réalisateur·rice Le Générateur
- Crédits monteur·euse Thibault Paris
- Date de captation 30/06/2018
- Nombre d’œuvres dans le fonds 18