Transe, crispation, sex attitude… Le corps des « bêtes de scène » exp(l)ose la révolte, la sensualité, la souffrance… Une femme ré-interprète le répertoire chorégraphique de trois figures masculines du rock. Pour approcher la singularité où s’initie l’invention du mouvement, pour dévoiler le corps intérieur d’une icône portée, enchaînée, éclatée par sa musique et son public.

Dans cette performance, Katalin Patkaï interprète le corps d’un rockeur, en imitant les performances scéniques de Jim Morrison et de Kurt Cobain. Dans un premier temps, c’est Jim Morrison qui est invoqué.
L’artiste, au centre de la scène, reprend la gestuelle du chanteur des Doors sur le son d’enregistrements de concerts. Elle danse, fait tourner le micro, prend la pose, à genoux, bras ouverts, tête rejetée en arrière et chemise ouverte. Bientôt cela tourne à l’excès : l’artiste ne réussit pas à atteindre le micro réglé à hauteur du chanteur mort. Puis c’est au tour de Kurt Cobain d’être convoqué. Cette fois, l’artiste est rejointe par Céline Debyser qui, après avoir dansé seule, se place derrière elle. Katalin Patkaï est manipulée par elle. Céline Debyser monte ensuite sur ses épaules et c’est le début d’un corps à corps proche d’un affrontement.
La performance s’achève quand Katalin Patkaï, en culotte, talons hauts et casque sur les oreilles, danse seule de dos. Elle semble se libérer de toutes contraintes et elle danse, libre, devant les spectateur·rices.