Qu’est-ce que faire la fête ? Atteindre un plaisir réel ou factice ? Mais dans tous les cas, quelle frustration ou désespoir n’éprouve-t-on pas quand on voit d’autres faire la fête et, que n’en possédant pas les codes et le langage ni les manières, on ne peut se joindre à eux ?
Ces sept jeunes femmes artistes, dont on peut penser que faire la fête est comme endosser une seconde peau, ont voulu généreusement “performer” ces questions. Une semaine plus tôt et pendant toute une nuit, elles ont identifié, disséqué, hiérarchisé, démonté, expérimenté les gestes et gestuelles de la fête.

Après une partie 1 à l’Ygrec - le centre d’art de l’Ecole Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy - Le Générateur accueille le second volet de cette performance.

Plongé dans la pénombre, le public voit trois des artistes jouer une rythmique à l’aide des mains et du corps. Puis la performance fait s’alterner la lecture d’histoires sur la fête et des mises en scène de celle-ci. Ici, deux femmes semblent compter un grand tas de confettis au sol. Là, une autre, installée à une table, mange une immense île flottante. Ailleurs, des bougies plantées dans des blocs de glace sont allumées. Violaine Lochu, elle, joue de son accordéon, chante puis propose un long exposé sur la défense d’une langue disparue, le stranierois. Elle ira même à la fin de la représentation par proposer aux membres de public de signer une pétition en faveur de celle-ci.

Artistes : Adrienne Alcover, Raphaëlle Cellier, Mathilde Chenin, Anaïs Leroy, Violaine Lochu, Gloria Maso, Laura Porter