- Dates de représentation 22/10/2017 (Le Générateur)
- Source Le Générateur
- Artistes Julien Desprez, Violaine Lochu
- Évènement(s) cadre(s) Festival [ frasq ], rencontre de la performance
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Contexte
Œuvre présentée dans le cadre du festival [ frasq ], rencontre de la performance, organisé par Le Générateur chaque mois d’octobre depuis 2009.
Lors d’une résidence d’un an à l’école préparatoire d’art Les Arcades, à Issy-les-Moulineaux, Violaine Lochu a mené une recherche sur l’hypnagogie. Ce terme désigne l’état de conscience modifié qui caractérise le moment de l’endormissement.
Lors des séances auxquelles la recherche a donné lieu, avec une hypnothérapeute et une sophrologue notamment, les sensations, images et souvenirs traversés par Violaine Lochu semblaient parfois ne pas lui appartenir en propre. Selon les époques, les cultures, les milieux, les croyances, ces états particuliers renvoient à différentes catégories : troubles sensoriels, inconscient collectif, archétypes, vies antérieures…
Violaine Lochu, accompagné à la guitare électrique par Julien Desprez, construit ici une performance qui rejoue ces différents états et les devenirs qui s’y déploient — minéral, animal, végétal, machinique, hermaphrodite — dans une vacillation troublante du principe d’identité unique et des dualismes classiques (nature / culture, masculin / féminin, humain / animal)…
Cette performance - durée environ trente minutes - interroge l’état hypnagogique, situé à la frontière entre le sommeil et l’éveil. Violaine Lochu explore cet état onirique, Elle est accompagnée par le guitariste Julien Desprez qui avec sa guitare électrique, ses cordes, mais aussi son manche et sa caisse de résonance propose une composition en parfait dialogue avec les actions de Violaine Lochu.
Une lumière verte émane d’un tissu élastique sous lequel on perçoit les mouvements de la performeuse. Une fois extraite du tissu, Violaine Lochu se cache derrière un immense rectangle de tissu coloré qu’elle maintient à bout de bras. Lorsque celui-ci tombe, un autre prend sa place juste derrière. La performeuse se sert d’un des rectangles pour se faire une cape. Elle est vêtue d’une robe verte, maquillée de façon voyante avec des paillettes. Elle porte une barbe. La performeuse se met alors à chanter avec de fortes modulations du grave aux aigus. Elle s’accompagne parfois à l’accordéon.
Enfin, elle se dévêt pour ne garder que ses sous-vêtements dorés. Sous une lumière verte, elle enduit son corps d’un liquide visqueux et jette des plumes blanches qui adhèrent à sa peau. La performeuse se dirige jusqu’au fond de la salle. Elle pousse des cris étouffés, puis tombe à terre, mettant ainsi un terme aux images fantasmagoriques qu’elle avait éveillées.
- Nombre d’œuvres dans le fonds 3
- Nombre d’œuvres dans le fonds 12