- Dates de représentation 27/10/2013 (Le Générateur)
- Source Le Générateur
- Artistes Alberto Sorbelli
- Artistes invité·e·s Accords nacre et soufflet, Bernard Bousquet, Caterina Barone, Aymeric Hainaux, Aurore Laloy, Thomas Laroppe, Katia Medici, Viviana Moin, Biño Sauitzvy
- Participants Bijoux Sowat, Editions Josefffine, Editions Jannink, Editions Courtes et Longues, Editions Cherche Midi, Publications de la Sorbonne, Souvenirs from Earth, Yves Berliaz, Caroline Boulinguez, Anicet Castou, Bruno Levy, Kamen Mitev, Fabio Oliveri, Guillaume Victor Pujebet, Alain Tardits
- Musiciens, groupes et DJ Arthur Chaps, Mo Laudi, Neverhide, PLANCK
- Évènement(s) cadre(s) Festival [ frasq ], rencontre de la performance
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Contexte
Œuvre présentée dans le cadre du festival [ frasq ], rencontre de la performance, organisé par Le Générateur chaque mois d’octobre depuis 2009.
Avec Le Bal rêvé, l’artiste, comme dans l’Esthétique de la folie, met en scène deux propositions musicales autonomes et en simultané. Il installe deux Djs avec deux matériaux sonores différents.
Il transforme l’espace du Générateur en un lieu de bal, à l’image d’une guinguette populaire. Il entend ainsi attirer le public local gentilléen.
Alberto Sorbelli fait s’enchaîner et éclore de multiples propositions en apparences hétéroclites (concerts, performances, jeux, massages, cours de yoga…) partout dans les recoins du Générateur.
Une fois de plus, cette performance promeut une approche ancrée dans la société et de facto diamétralement opposée à toute visée introspective d’un “art pour l’art“.
Alberto Sorbelli affirme ici que Le Bal Rêvé, un spectacle, une fête, est une oeuvre d’art. Il s’inscrit dans la tradition de grandes fêtes de cour de la Renaissance, en passant par Versailles ou l’Opéra du XIXème (post-Wagner).
Cette première édition du Bal rêvé dirigé par Alberto Sorbelli se déroule de 11h à minuit. L’événement artistique s’ouvre à tous avec une séance matinale de yoga animée par Caroline Boulinguez. Après ce souffle collectif, Aymeric Hainaux enchaîne avec une performance vocale en beat-boxing.
Tous les recoins de la salle du Générateur sont occupés par de nombreux stands : une table de poker, une table de massage, la présence d’un médium, l’installation d’un studio photo dont les portraits étaient ensuite accessibles en ligne sur le blog du photographe Bruno Lévy, un stand dédié à la création de bijoux, les travaux de cinq maisons d’édition (Josefffine, Jannink, Courtes et Longues, Cherche Midi, Publications de la Sorbonne), le stand de l’école Les Arcades, un poste de télévision consacré à la chaîne dédiée à l’art vidéo Souvenirs from Earth, mais aussi les représentant·e·s de l’association des commerçant·e·s et travailleur·euse·s indépendant·e·s de Gentilly (ACTIG) proposant au public diverses denrées.
Pendant qu’un groupe de joueur·euse·s s’affaire autour d’une table de poker, d’autres spectateur·rice·s se sont regroupé·e·s au centre de l’espace pour assister dès 15 heures à un cours de danse de salon animé par Fabio Oliveri. Il·elle·s laissent ensuite la place à un concert proposé par quinze accordéonistes. Le groupe intitulé Accords, Nacre et Soufflet donne à cette fête une âme de guinguette populaire en proposant des airs de tangos et de valses comme des extraits de chansons françaises.
Parmi la foule, quatre figures féminines appartenant au “ Harem de performeuses “ ont pour mission de distraire le public. Aurore Laloy propose aux participant·e·s un moment d’intimité poétique. À l’aide d’une immense collerette causeuse, assez grande pour cacher deux têtes, elle leur susurre des poèmes à l’oreille. À son tour, Katia Médici cherche à les séduire avant de les entraîner dans une danse tournoyante. La performeuse Viviana Moin dansait tout en tenant en équilibre sur sa tête et ses bras jusqu’à douze assiettes et douze tasses, enfin l’actrice Caterina Barone embarque le public dans son jeu manipulateur.
En fin d’après-midi, le public désireux d’acquérir des pièces d’art a pu acheter des morceaux de toiles du plasticien Bernard Bousquet à l’occasion d’une vente aux enchères improvisée. Les artistes Y LIVER et Fabien Pinaroli présentent The Presence, une performance écrite, à lire sur l’un des murs de la salle et réalisée pendant toute la rencontre [ frasq ]. Progressivement, le Générateur se transforme en une vaste piste de danse. Le public assiste à cette occasion à un concert rock par le groupe Neverhide suivi d’une joute musicale entre DJ PLANCK, Arthur Chaps et Mo Laudi.
À 20h, s’est tenue la performance intitulée C.O.L.O. #1. Durant ce temps suspendu, Thomas Laroppe et Biño Sauitzvy, fortement éclairés par une lumière blanche apparaissent vêtus d’un smoking noir. Tandis que l’un debout fixe le public, le second s’abandonne de tout son poids sur les épaules de son partenaire. Comme immobiles, Thomas Laroppe et Biño Sauitzvy se tiennent et se soutiennent mutuellement. L’effort physique augmente à chaque reprise. Devant leurs muscles tressaillants, la tension du public est de plus en plus perceptible. Au fur et à mesure que s’écoulent les minutes de ce quart d’heure interminable, les deux performeurs enlèvent progressivement leurs vêtements jusqu’à se retrouver nus au milieu de la foule.
Après cette performance en duo, la fête reprend son cours sans aucune trêve jusqu’à minuit.
Tous les Bals Rêvés (de 2013 à 2019) ont permis de multiples interactions entre tous les participant·e·s : qu’il·elle·s soient artistes ou non, tous âges confondus, valides et invalides.
- Nombre d’œuvres dans le fonds 19
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Accords nacre et soufflet1
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Bernard Bousquet23
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Caterina Barone2
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Aymeric Hainaux2
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Aurore Laloy14
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Thomas Laroppe13
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Katia Medici3
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Viviana Moin3
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Biño Sauitzvy23