- Dates de représentation 12/10/2013 (Le Générateur)
- Source Le Générateur
- Artistes SKALL
- Évènement(s) cadre(s) Festival [ frasq ], rencontre de la performance
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Contexte
Œuvre présentée dans le cadre du festival [ frasq ], rencontre de la performance, organisé par Le Générateur chaque mois d’octobre depuis 2009.
L’action improvisée Fucking Red Shoes touche à l’extase et à la transe. Cette performance fait suite à une proposition faite au Kunstverein Tiergarten à Berlin sous le titre “Ich heiße Frau Krieg”.
Pas à pas, le personnage créé s’effondre, s’envole, s’étiole, se restaure et s’anéanti. Son objet est incongrue sans queue ni tête : une paire de chaussures rouges avec lesquelles il s’avère quasiment impossible de marcher !
Lenteur, violence, prise de risque involontaire, mise en danger, immobilité, SKALL offre une manière particulière de traverser le Miroir mais qui nous ramène toujours à l’archaïsme de l’être.
Le public forme un cercle et SKALL au milieu dit « Merci merci ». Une musique chinoise est diffusée en boucle et donne à la suite de ses actions, une dimension légère, drôle mais parfois aussi en complet décalage avec la violence de certains de ses gestes. Le performer se voit offrir des fleurs. Le public applaudit. La performance a-t-elle commencé ?
Il dispose alors devant lui : rouleaux de scotch colorés, collants fantaisie, chaussures rouges à très hauts talons (12cm). Il se dévêt, met des collants, un collier et des caches-tétons burlesques. Perché sur ses talons hauts, tel un mannequin, une “drag queen”, une créature improbable, il arpente à grands pas la salle. Un mannequin doit avoir une taille fine : il déroule un scotch rouge et le serre autour de sa taille comme un corset. Il doit être maquillé : il met du scotch rouge aux lèvres, du bleu aux paupières, du rose aux joues… Il se créé une perruque blonde à l’aide de scotch de masquage. Il défile avec de plus en plus de difficulté, trébuche et marmonne « Fucking Red Shoes ! ». Le public est hilare. Il sème les fleurs de son bouquet, en offre au public. Puis SKALL demande un aspirateur. Il doit aussi faire le ménage. S’ensuit un moment de révolte : il décolle avec rage tout le scotch qui l’entoure. De ces déchets, il en fait un couvre-chef qu’il délaisse ensuite au sol. Il se rhabille lentement.
- Crédits réalisateur·rice Le Générateur
- Crédits monteur·euse Thibault Paris
- Date de captation 12/10/2013
- Nombre d’œuvres dans le fonds 17