- Dates de représentation 21/01/2022 (Le Générateur), 22/01/2022 (Le Générateur), 23/01/2022 (Le Générateur)
- Source Le Générateur
- Artistes Christine Coste, Catherine Ursin, Nikola Kapetanovic
Plasticiennes, Christine Coste et Catherine Ursin exercent leurs performances dans l’urgence. Elles placent le corps du performer au cœur même de leur création artistique et le conçoivent comme outil métaphorique.
Pour illico *, elles se mettent au service de l’art, de la matière et du corps en mouvement. Elles restent à l’écoute de l’espace, des sons, des émotions qui les traversent et sont connectées au public par l’échange pour mieux en prendre soin.
Elles projettent l’éphémère et se jouent des frontières des différents médias artistiques où l’espace physique et temporel sont distordus, ne retenant que l’essence du désir d’être.
Avec Nikola Kapetanovic, plasticien sonore, elles construisent une installation dont la partition évolue au fil du temps. Le Générateur devient alors une zone d’expérimentations où la création se passe dans l’instant, successivement et simultanément : in locus / *illico**.
Elles et il pétrissent la matière. Elles et il relient le trait, l’image, le son, le volume.
Elles et il questionnent sous nos yeux la notion de trace et de mémoire.
*illico* / volume – 19 janvier
Les performeuses créent un monde grouillant d’individus en terre dominés par une divinité imposante et ancestrale. Ils et elle accompagneront les différentes performances illico**, témoins du temps qui passe et d’un monde qui s’écroule car l’installation se dégrade peu à peu.
*illico* / trace – 21 janvier
L’aveuglante lumière blanche se faufile pour envahir le lieu. Les corps, petits grains de sable dans cet interstice infini font vivre l’installation illico/volume qui poursuit sa métamorphose. Les ombres s’immiscent, dansent, s’entrelacent. Elles jouent avec les espaces qui se couvrent de rêves chimériques au son des ondes superposées et réinventées dans l’instant.
*illico / in locus – 22 janvier
Dans le lieu, sur le champ, les images, les sons, les gestes du passé et du futur se superposent. La matière a disparu, seule sa mémoire guide les corps dans un mouvement habité, le lien entre souvenir et espoir. Le « ici » s’est vidé, il faut construire le « là ».
**Au bonheur des morts, Vinciane Despret
*illico** / passage – 23 janvier
Dans l’intimité, baignée d’images et de sons, le temps d’une marche, où l’on fait l’expérience de son passé oublié, de son futur incertain. Prendre le risque d’être «là»; de s’imprégner, se diluer, se perdre et se réinventer.
- Étymologie du latin illico « sur la place, sur le champ », composé de in « dans » et de l’ablatif de locus « lieu, moment ».
*illico** est une œuvre conçue en 4 parties, sur 4 soirées différentes qui se succèdent.
Chaque performance laisse volontairement dans l’espace des traces du jeux des trois artistes, des images vidéo déjà enregistrées, des sons accumulés par le musicien. La mémoire et les actions des artistes s’incarnent un peu plus à chaque représentation. La projection d’images passées ou prise en direct, la superposition ou l’écroulement des œuvres plastiques créées auparavant, actent le temps qui passe, celui-ci influant le processus même de la performance qui se joue au présent.
*illico* / volume
Dans un grand bac noir, durant deux heures, sans public, Christine crée une foule de petits personnages en argile, Catherine élabore un personnage géant de carton et tissu, aux rythmes des sons improvisés de Nikola. Elles finissent par plonger de monde dans une barbotine qui sera, au fur et à mesure des jours destructrice de l’œuvre. La performance est filmée et sera projetée sur l’installation les jours suivants. La bande sonore est enregistrée et sera la base de la matière sonore d‘illico**/ trace.
*illico*/ trace
Les deux performeuses démarrent d’illico** / volume où elles ont versé de la barbotine sur le grand personnage pour rejoindre un autre espace sombre. Dans un raie de lumière, Christine s’avance lentement. Elle se fait “happer” par la lumière d’un rétroprojecteur manipulé par Catherine. Commence un jeu entre les deux, entre dessin, projection, réalité et fiction, interchangeant les rôles, brouillant les formes pour devenir sculpture. Nikola superpose les sons, entre passé et présent.
*illico/ in locus
illico / volume poursuit sa dégradation, la vidéo d’illico/trace est projetée au mur. Le sol est jonché des éléments laissés la veille. Seul les gestes des *illico** précédents restent. La matière a disparu. Les performeuses envahissent l’espace après une marche de la naissance à aujourd’hui par Christine et Catherine, filmée et projetée en direct, . A la superposition des sons s’ajoutent une batterie, un piano et la voix à travers une phrase morcelée “le ici s’est vidé, il faut construire le là”. La mémoire du passé, les mouvements du futur s’entremêlent pour finir avec un vernissage auquel est convoqué le public.
*illico* / passage
illico* / volume poursuit sa dégradation, les volumes disparaissent et s’écroulent. Les vidéos d’illico/trace et d’illico*/in locus sont projetées dans l’espace. Les trois performeurs invitent le public à expérimenter la marche de la naissance à aujourd’hui puis d’aujourd’hui à la mort.
- Nombre d’œuvres dans le fonds 15
- Nombre d’œuvres dans le fonds 15
- Nombre d’œuvres dans le fonds 9