Accompagnées en direct par le musicien Nikola Kapetanovic, les deux performeuses-plasticiennes Christine Coste et Catherine Ursin, s’emparent d’une vitrine située en face du Générateur.
Avec de la terre et à l’aide d’outils primaires, elles se risquent sur la frontière de plusieurs territoires en
chorégraphiant à la barbotine noire et blanche une succession de tableaux éphémères.
De cette surface transparente jaillissent des volumes issus d’une mémoire intime et préhistorique.
Du chaos à la forme, de l’abstraction à la figuration, du blanc au noir, le public devient complice de la rencontre de ces différents univers.

Derrière la vitrine d’un ancien magasin de Gentilly, les deux performeuses-plasticiennes investissent l’espace en posant un cadre scénographique et visuel puissant. La paroi de verre est divisée en deux parties distinctes. Cette séparation permet aux deux artistes de créer et construire une situation dramatique et théâtrale particulière : un face à face composé d’une succession de tableaux. Accompagnées par les sons et nappes sonores de Nikola Kapetanovic, elles transforment pendant trois heures le lieu à l’aide de terre liquide et solide, de cordes, de bâches plastiques. Ce lieu clos donne à leur écriture une dimension mystérieuse et énigmatique. De la rue, les sons issus de leurs actions et de leur jeux sont perceptible du public qui les regarde. Séparées chacune dans leur espace dans la première partie de la performance, elles se rejoignent finalement avec un long tissu qui couvrent leurs visages pour se lancer dans des fresques éphémères sur les vitres et terminer seule chacune de leur côté en statue fantomatiques recouvertes de terre blanche.